Le revers de la médaille

Le Pérou vient de se qualifier pour la coupe du monde de football qui aura lieu l’an prochain en Russie. Cela représente un événement dans le pays qui n’a pas participé à cette compétition depuis 1982. La ferveur était très forte hier, telle que le gardien de mon immeuble me disait qu’il n’avait jamais vu cela, même en 1970 et en 1982, années des 2 dernières participations du Pérou au Mondial de football. Les attentes étaient très élevées et, pour cette fois, elles n’ont pas été déçues puisque 2 buts des blanc et rouges (la blanquirroja) ont scellé leur destin. Au Pérou, le football est une religion et il est admirable de voir que malgré des résultats souvent décevants dans les années passées; l’intérêt du peuple péruvien pour son équipe et la foi en ses possibilités de réussites sont toujours restés intacts. Sur le terrain l’équipe péruvienne était hier la plus forte (victoire: 2-0). L’entente entre les joueurs était belle à voir.

Le plus important (...) n’est pas de gagner mais de participer, car l’important dans la vie ce n’est point le triomphe mais le combat ; l’essentiel, ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu. Pierre de Coubertin

J’ai cependant du mal à me réjouir pleinement tant ces derniers jours ont été émaillés d’incidents qui montre qu’une partie de la population poussée par son orgueil patriotique donne peu d’importance aux valeurs du sport. «La victoire à tout prix» semblait être le credo de beaucoup. Dans l’euphorie du match, ces incidents ont été accompagnés, en dehors de rares exceptions, au mieux d’un silence complice, au pire de justifications de ces actes.
Un journaliste péruvien a révélé au début du mois que l’attaquant vedette de l’’équipe péruvienne, Paolo Guerrero, avait eu un résultat positif dans un contrôle antidopage. Il a ensuite reçu de nombreuses menaces de mort et été accusé sur les réseaux sociaux et certains médias d’être antipatriotique, d’être un traître à son pays. Cela m’attriste profondément de voir qu’un journaliste qui fait son métier puisse être lynché de la sorte et que dans le même temps surgisse sur les réseaux sociaux le mot d’ordre "todos contigo Paolo" (tous avec toi Paolo) alors que rien ne prouve (au moment où j’écris ces lignes) qu’il n’est pas coupable.
Des restrictions d’atterrissage inattendues à l’aéroport de Lima ont retardé, de 3 heures, l’avion des All White; ce qui est surprenant puisque cela aurait du être le vol le plus important de la journée pour l’aéroport de Lima. Le bus qui les amené à leur hôtel était extrêmement lent. Les joueurs ont donc pu dormir que vers 1h30 du matin. Dans la nuit précédent le match, des fans péruviens ont tiré des feux d’artifice à 3 heures du matin face à l’hôtel où étaient logés les néozélandais. Plus tard, des jets de l’armée péruvienne ont tourné au dessus de l’hôtel. Au moment de l’arrivée au stade national, les clés de la porte d’entrée où doit passer les bus néozélandais se trouvent mystérieusement perdues.
Pendant le match, des spectateurs péruviens ont utilisés des pointeurs lasers pour nuire à la vision des joueurs de l’équipe adverse. A la fin de l’équipe, une rengaine anti-chilienne a été entonnée par Christian Cueva, un joueur péruvien: "Celui qui ne saute pas est chilien". L’animosité envers le pays voisin est malheureusement fréquente au Pérou. Cela n’a pas empêché le Chili de faire preuve d’un fair-play qu’on aurait aimé voir coté péruvien et de féliciter, via twitter, l’équipe péruvienne pour sa qualification.

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Cela nous rappelle que le Sport est là pour unir et inculquer des valeurs et non pour diviser et pousser à la dérive.
Vamos Perú! Vamos a Rusia!
Que cette participation tant attendue puisse prendre le chemin du fair-play pour que la fête soit complète.

Sources: Clarin - La Républica - Peru21 - America TV - Diario Uno - New Zealand Herald 1 2 3 4 5

Super Tradition

Le Pérou célèbre cette année les 55 ans de Super Cholo, un super héros qui n’est pas sans rappeler Super Dupont puisqu’il puise ses racines dans les traditions péruviennes tout comme le super héros tricolore est un pur produit du terroir français. Le héros français se distingue du péruvien par un nombre impressionant de défauts.

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Plus d’images: http://blogs.peru21.pe/comics21/2012/11/los-55-anos-del-supercholo-del.html

V comme Visa, V comme Voyage...

Bonne nouvelle cette semaine, mon contrat est enfin prêt, il ne me reste plus qu’à le signer. Malheureusement, pour le faire, je dois reprendre un permis spécial pour signer des contrats auprés de la Direction des Migrations. Hors ce début de semaine est férié ici et mon visa arrive à expiration le 2 novembre. Le temps sera trop juste pour faire les formalités, je dois donc sortir du pays et y rentre à nouveau pour obtenir un nouveau visa. Je pars donc ce mardi pour l’Equateur, 1300km aller et autant au retour, et serais de retour lundi prochain.

Destination: Le parc Podocarpus => il faut joindre l’agréable à l’utile!

Instantané

Dimanche 23 octobre 2011
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Le "Señor de los milagros" quittant la paroisse Cristo Salvador.

ADD 17.11.2011: un lien vers un mini-reportage sur le Seigneur des Miracles (merci Naïk).

La difficile appréhension du concept de service

Selon l’INSEE, "une activité de service se caractérise essentiellement par la mise à disposition d’une capacité technique ou intellectuelle. A la différence d’une activité industrielle, elle ne peut pas être décrite par les seules caractéristiques d’un bien tangible acquis par le client".

Suite à une expérience (décevante) que je viens de vivre, j’ai pris conscience, sans généraliser, qu’ici au Pérou bien souvent la production d’un service se centre sur une réponse primaire au besoin du client: le restaurant nourrit, l’agence touristique l’emmène en dehors de son quotidien et le traducteur traduit. Cette approche, sans inconvénients pour du "one shot" ou dans une situation de monopole, pose un grand problème quand il s’agit de fidéliser sa clientèle.

Dans ma vie quotidienne à Lima, je déjeune presque tous les jours dans des restaurants populaires avec des menus compris entre 6 et 8 soles (entre 1,50 et 2 €). Au départ, j’en fréquentais un régulièrement que j’ai fini par délaisser car son menu ne changeait pour ainsi dire jamais et la qualité bien que correcte était moyenne. J’ai donc arbitré, en tant que consommateur, pour une meilleure prestation et en fréquente maintenant un qui m’offre un menu plus inventif et varié et ce au même tarif. J’y suis attendu par une serveuse agréable et de bon conseil, cependant lorsque vient le moment de payer, je m’approche du comptoir et systématiquement suis accueilli par un laconique "8 Soles!" de la patronne qui ne prend pas la peine de me saluer. Ce manque de chaleur humaine va pour moi à l’encontre d’une vocation dans l’hôtellerie-restauration telle que j’ai pu le ressentir lors de mes études dans ce domaine. C’est pourtant simple, ça peut permettre de faire la différence mais ça ne va malheureusement pas toujours de soi.

Ce week-end, j’étais à Lunahuana, petite ville au bordure d’une rivière au sein d’une verte vallée et destination de fin de semaine pour les liméniens. On peut y pratiquer le canoé, le rafting, la randonnée, l’équitation, faire de la tyrolienne d’un flanc de montagne à l’autre, du vélo, de la moto et... du quad! Cette dernière activité était à notre programme et aurait pu s’avérer pleinement satisfaisante si le groupe que nous étions (une quinzaine de personnes) avait été mieux encadré. Les accompagnateurs que nous avions maintenaient un rythme trés lent, ne souriaient jamais et donnait plus l’impression d’être là pour surveiller leurs machines que pour nous accompagner à la découverte du paysage environnant. Par conséquence, la partie divertissante de la chose se trouvait bridée et réduite à une dimension inférieure à ce qu’elle aurait pu être si nos guides avaient eu une approche altruiste de leur travail.

Mon dernier exemple est le témoignage flagrant d’une vision de l’activité professionelle centrée sur la production sans prendre en perspective que pour que celle-ci s’exerce, il faut qu’il y ait une clientèle prête à la rémunérer. Dans le cadre des formalités que je dois effectuer en vue de l’obtention de mon visa de travail, je devais faire traduire mes diplômes du français vers l’espagnol. Je me suis donc tourné vers un professionnel agrée à proximité de là ou j’habite. La pièce se déroule en 4 actes:

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- ACTE 1: j’appele en début de semaine en disant que j’ai 2 diplômes à traduire, je parle directement à la traductrice qui me dit de passer le lendemain matin, ce que je fais. J’arrive donc à son bureau/domicile avec mes diplômes. Je suis reçu par la femme de ménage qui me fait entrer dans ce que je pense alors être la salle d’attente. Il s’avère que je n’irais jamais plus loin. L’employée va annoncer ma venue à sa patronne, revient me demander mes diplômes et me dit que "la señora" est un peu malade aujourd’hui... fort bien, ça peut arriver à tout le monde. Je ne la verrais donc pas et aprés un nouvel aller-retour de son employée, j’ai un prix et un délai pour la prestation, ça sera le lundi de la semaine suivante car la traductrice est chargée en ce moment.
- ACTE 2: lundi 11h, je suis de retour au moment indiqué, la femme de ménage me reçoit, me fais assoir dans la "salle d’attente" et m’apporte une enveloppe pour me faire vérifier la traduction et là mauvaise surprise, un seul des diplômes est traduit, l’autre n’a pas encore été fait. On me demande de repasser dans l’aprés-midi.
- ACTE 3: lundi aprés-midi: je suis de retour et l’impossible se produit: "la señora" veut me voir, elle se déplace jusqu’en salle d’attente, je finis par me demander si elle a un bureau ou si elle travaille dans son lit. Malheureusement, ça n’est pas pour s’excuser du délai mais pour m’en donner un autre; elle vient de se rendre compte que l’un de mes diplômes est à la fois en anglais et en français (il était temps) et que n’étant pas certifié pour cette première langue, elle va devoir le faire partiellement et laisser l’autre partie à son associée. Naturellement, ça n’est pas pour tout de suite et je devrais donc repasser le lendemain. Il n’y aura pas de surcoût pour cette double traduction, ce qui me semble normal une semaine aprés mon premier passage mais m’est annoncé de manière à ce que cela semble vraiment exceptionnel.
- ACTE 4: On m’entrouve la porte et me laisse patienter dehors, l’employée va me chercher mes diplômes et me réclame le solde de ce que je dois. Cette fois-ci, on ne me demande pas de vérifier. Je le fais quand même et j’ai un doute sur le fait qu’un mot ("Master") ne soit pas traduit. Je pose la question, la femme de ménage va voir la traductrice et revient en me disant qu’il n’y a pas de problème. J’aurais préféré une réponse argumentée qui m’aurait rassuré, d’autant plus que cette même traductrice m’avait dit la veille que le ministère qui gérerait par la suite mon dossier pouvait être trés tatillon. Je prends donc la route du retour mais m’aperçoit en chemin que je n’ai pas de facture comme je l’avais demandé, je reviens donc en arrière et suis cette fois invité à passer en salle d’attente pendant qu’on me rédige un reçu. La femme de ménage me l’amène, un interphone sonne; elle le décroche: la señora veut me parler, non pas au sujet du reçu mais de la question que j’avais posé précédemment. Je suis alors dans une autre dimension, la traductrice répond alors à la question sur le mot non traduit de telle manière que j’ai l’impression de l’avoir offensé en la posant. Je suis en train de parler dans un interphone à quelqu’un qui se trouve dans la pièce à coté, quelqu’un dont je peux entendre la voix résonner dans l’appartemment quand j’éloigne le combiné, quelqu’un qui prend le temps de s’adresser à moi non pour dissiper mes doutes mais pour me remettre à ma place. C’est complètement irréel. Je pars de là avec mes diplômes traduits, j’aurais payé pour ma prestation mais le fait de se sentir méprisé de la sorte fait que je n’y retournerais pas et ne la recommanderais à personne. La qualité du service délivré peut être génératrice d’un bouche à oreille générateur de conquête de nouveaux clients, dont cette personne aura choisi de se priver.

Cette approche brute de la production de service qui consiste à délivrer la prestation de base de l’entreprise sans chercher à générer la satisfaction du client est néfaste aussi bien pour le client qui en ressort frustré que pour l’entreprise qui, de la sorte, n’investit aucunement dans son image. Dans mes cours de marketing, on m’avait dit qu’un client satisfait par une prestation en parlait à 2 ou 3 personnes alors qu’un client déçu en parlait à 10 personnes, ce billet en est un témoignage.

Corso de Wong

Retour sur le blog aprés plusieurs semaines où je m’en étais éloigné. Le post d’aujourd’hui concerne donc le mois de juillet et plus particulièrement les "fiestas patrias" (fête nationale) au travers du défilé organisé par l’enseigne de supermarchés Wong le dimanche 17 juillet. Auparavant ce défilé avait lieu le 28 juillet, jour de la fête nationale du Pérou, mais depuis que Wong a été racheté par un groupe chilien, cette animation se tient quelques jours plus tôt. Wong organise mais les chars ou groupes de musiques sont sponsorisés par de entreprises qui y appose plus ou moins (surtout plus) visiblement leurs marques.

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El punk es peruano!

Le punk est péruvien

C’est en tous cas la conclusion du journal espagnol ABC (article disponible en espagnol: page1, page2) qui déclare qu’en 1964 un groupe péruvien Los Saicos jouaient déja du punk. Cette création musicale s’effectue à l’écart du reste du monde: le mouvement qui s’amorcera plus tard en 1977 n’aura jamais entendu parler des Saicos qui eux même ne se rattachent pas plus que cela à l’étiquette. Le groupe connaît un vif succés en 1964-1965 et s’éteint pendant prés de 40 ans avant de se reformer.

Mars 2010: concert avec 3 des 4 membres originaux

"On se croyait de vrais durs mais en réalité tout ce qu’on faisait, c’était de parcourir les rues de Lima TRES rapidement avec les autos de nos vieux. Notre musique obéissait probablement au même syndrome." (Erwin Flores, chanteur du groupe: entretien avec ABC)

Source: ElComercio.pe

Pantanos de Villa

Ce dimanche, je découvrais un site plutôt insolite dans la mégapole qu’est Lima, il s’agissait des "Pantanos de Villa" soit en français: les marais de Villa. avesban.jpg

Mon aprés-midi commence sur l’avenue Panama où je prends un bus de la ligne 31 (route SO-28, couleurs rouge et blanc) qui m’emmène vers le sud de Lima, à Chorillos. Je passe l’Ovalo La Curva et descend peu aprés lorsque mon bus quitte l’av. Huaylas pour partir sur la gauche. A partir de là, il n’y a plus de bus dans cet axe, j’entame donc une marche de prés d’1km en longeant l’ancienne panaméricaine (continuation de l’av. Huaylas) pour arriver à l’entrée des Pantanos de Villa qui se trouve à une intersection sur la droite en face d’un édifice moderne. 2 possibilités s’offre aux visiteurs: un tour en barque dans les marais ou une visite de la grande lagune à pied sur des sentiers balisés. J’opte pour la deuxième solution et me retrouve dans un univers surprenant pour qui connaît le reste de Lima (ville construite sur le désert), le marais comporte plusieurs étendues d’eau et l’on circule au milieu des roseaux. Les oiseaux sont nombreux et il paraît que cette présence est encore plus conséquente en période de migrations, l’étendue d’eau leur offre du poisson en abondance pour s’alimenter.

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Durant ma visite à la laguna, je n’ai croisé personne d’autre. Prés de 30 000 personnes visitent les "Pantanos de Villa" à l’année, ce qui est trés peu pour une ville de plus de 10 millions d’habitants. Les liméniens n’ont pas réellement pris conscience de la richesse que représente une telle ressource naturelle. Ce qui explique en outre que cet espace soit menacé par des constructions débordant de l’aire urbaine, la pollution et le manque d’action concréte des pouvoirs publics.

Petit bémol au niveau du tarif: Certains diront que je pinaille mais il ne me semble pas normal qu’il y ait une discrimination de prix entre les nationaux (6S/) et les étrangers (10S/), dans ces moments là j’ai cette étrange impression d’être un simple portefeuille pour lequel on n’a aucune considération. Pour ce site, le visiteur "international" est une exception qui montre un grand intérêt pour la découverte de la ville qu’il me semble mesquin de récompenser ainsi.
Budget étranger= 2x 1,20 soles (bus) + 10 soles (entrée)= 12,40S/
Budget national= 2x 1,20 soles (bus) + 6 soles (entrée)= 8,40S/

17.11.2012: Depuis l’écriture de ce post, le "metropolitano" (ligne de bus publique) a étendu sa route et dessert maintenant les "pantanos de villa" rendant ainsi l’accés plus facile.
Source: Perú 21

Le jour de...

Au Pérou, il est devenu de coutume d’instaurer des journées spéciales pour s’ennorgueillir de toutes les fiertés nationales. Aprés la journée du pisco sour (cocktail national), de la pomme de terre, du chien péruvien ou encore celle (toute récente) du chicharrón de porc (plat typique); aujourd’hui était la journée nationale du ceviche. Ce plat à base de poisson cru mariné dans du jus de citron épicé est peut être celui qui, à raison, laisse le meilleur souvenir auprés des visiteurs étrangers. J’ai célébré cette journée de manière avancée dimanche sur la place d’armes de Surco lors d’un festival dédié à cette spécialité où était rassemblé une vingtaine de restaurants. Chacun était installé dans un petit stand et proposait ce plat, à prix raisonnable, à l’assistance.

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Même si je trouve la multiplication de ces journées à thème parfois exaspérante, il en est telle celle-ci que je goûte avec grand plaisir.

Rues du centre de Lima

Mon objectif hier aprés-midi était de visiter le jardin botanique de Lima qui se situe à l’arrière de la faculté de médecine de l’université San Marcos (avenida Grau). Pour y arriver, j’ai pris un bus qui faisait "Todo Aviación", en prenant bien soin de demander au cobrador (employé chargé du paiement du voyage ainsi que de faire savoir au chaland la destination du bus) s’il allait vraiment jusqu’au bout, ce qui m’arrangeait car le Parc se trouvait à quelques patés de maison de l’extremité de l’avenue. "Oui, oui, pas de problème", tel avait été la réponse rassurante de l’individu; mais comme bien souvent ici, le meilleur enseignement vient de la pratique et il s’est averé qu’il allait le plus loin possible dans cette artère et qu’aprés il se déportait vers d’autres horizons. Me voilà donc parti pour une longue aprés-midi de marche dans Lima centre à remonter la Calle Huanuco qui longe Gamarra (empire liménien du textile, lire la description qu’en fait Nicolas sur son blog), puis me retrouver à chercher mon jardin botanique du mauvais coté et me rendre compte aprés avoir tourné en rond que le parc ouvre avec la faculté soit du lundi au vendredi de 8h à 17h. Cette déconvenue m’aura au moins permis de voir quelques rues du vieux Lima, mélange de restes coloniaux et de constructions en briques plus récentes. Je pousserais plus loin vers le quartier de Barrios Altos une autre fois, pour l’heure direction la place San Martin, que je retrouverais sans trop de difficultés en suivant les axes principaux.

Quelques rues:

P1010335.JPG Calle Huanuco, La Victoria

P1010336.JPG Calle La Mar, Lima Cercado

P1010337.JPG Calle Tarata, Lima Cercado

P1010338.JPG Calle Huanta: intersection avec l’Av. Grau, Lima Cercado

P1010346.JPG Jirón Camana, Lima Cercado

Arrivé à la plaza San Martin, je retrouvais Francis, ma coloc allemande qui participait à une démonstration de salsa rassemblant toutes les écoles de danse de Lima.

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Xpo Laborum 2011

De retour de l’Xpo Laborum qui se tient aujourd’hui et demain au centre de conventions Maria Angola à Miraflores: 2/3 bons contacts et mon cv analysé par Laborum pour y apporter des corrections mais trop d’entreprises tiennent un discours limité à "venez sur notre site web, enregistrez votre profil et regardez les postes vacants". Cela n’est pas une spécificité péruvienne, nos salons de l’emploi ont les mêmes torts. Il n’empêche que ce que l’on cherche lorsque l’on se rend sur ce type d’événement, c’est un dialogue avec l’entreprise pour regarder ensemble votre profil et voir ce que employeur et candidat peuvent s’apporter mutuellement. Dans le cas contraire, Internet se suffit à lui même.
La majorité des entreprises avec qui j’ai parlé est ouverte à la contratation d’étrangers même si, comme me l’a dit un responsable RH, il y a certains freins à l’embauche: le temps nécessaire pour les formalités administratives, la probabilité que l’employé puisse changer d’entreprise une fois le "Carnet de extranjeria" obtenu ou tout simplement vouloir retourner dans son pays.
A noter aussi:
- une queue trés conséquente autour des stands des principales entreprises minières,
- des stands qui montent en qualité par rapport à mon passage en 2007.

Pourquoi ?

P1010326.JPG Lucidité ?

Dans la série insolite, ce bricolage publicitaire est plutôt pas mal! Si quelqu’un a ne serait ce qu’un début d’explication sur ce choix tendance "11 septembre", je suis preneur.

Produits de la terre

Ce samedi, je découvrais 2 lieux encore inexplorés à Lima, prés de l’avenue Arequipa: la Huaca Pucllana et le bosque El Olivar. La Huaca Pucllana est un site archéologique vieux de prés de 1500 ans, construit en terre, bien restauré et toujours debout grâce à l’abscence de pluies due au micro-climat liménien. Situé dans le district de Miraflores, ce site au passé ancien tranche avec les constructions modernes environnantes.

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A quelques minutes de marche de la Huaca, dans le district de San Isidro, le bosque El Olivar est une plantantion d’oliviers plusieurs fois centenaires, une oasis de tranquilité dans une ville où le bruit fait partie du décor. L’un de ses oliviers aurait été semé par Saint Martin de Porres (l’un des saints les plus connus du Pérou avec Sainte Rose de Lima) lors d’un pélérinage, et est aujourd’hui considéré comme un arbre porte-bonheur par les jeunes couples qui y viennent le jour de leur mariage. Pas moins de 3 couples accompagnés de leurs photographes s’y trouvaient lors de mon passage.

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P1010313.JPG un ficus de belle taille

Webdocumentaire: La diplomatie française au Pérou
http://destinations.diplomatie.gouv.fr/
Un lien que je voulais mettre depuis quelque temps qui nous présente, au travers de plusieurs vidéos, des exemples de l’action de la France sur le terrain.

Transports publics

Il y a 6 ans quand je suis venu au Pérou pour la première fois, l’anarchie régnait dans les transports et des multitudes de Combis, bus et autres estafettes bricolées se frayaient un chemin dans le chaotique trafic liménien. Aujourd’hui, on est loin d’une révolution mais l’on sent que les choses changent petit à petit grâce à l’action politique. On ne voit plus de véhicules à la carosserie artisanale mais surtout de nouveaux moyens de transport se développent: le metropolitano et le "tren electrico" (train éléctrique mais vous l’aviez compris).

Le metropolitano est l’aboutissement d’un chantier qui visait à améliorer le trafic sur une ligne de bus courue de la capitale péruvienne que plusieurs compagnies déservait auparavant. Aujourd’hui, ces compagnies laissent leur place à un réseau modernisé (couloirs spéciaux exclusifs, automatisation, nouveaux bus) géré par la municipalité de Lima et des travaux ont été fait pour fludifier le trafic sur cette ligne.

EDIT du 14.7.2011: j’ai enfin testé le metropolitano et je suis vraiment impressionné. La station centrale pourrait trés bien être à Paris, on ne verrait pas la différence. C’est moderne, propre, rapide et efficace.

Metropolitano, station de Benavides
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Le "tren electrico" est un projet de métro aérien qui date de la première présidence d’Alan Garcia, sa construction a commencé en 1986 et devait permettre de réduire considérablement le temps de déplacement vers le centre de Lima des populations vivant dans les districts périphériques du Sud. Due à une période économique difficile et à des soupçons de corruption, l’arrêt du chantier eu pour cause de laisser des kilométres de tronçons inachevés de viaducs. A sa réelection face à Ollanta Humala en 2006, Alan Garcia relança son chantier, porté par une croissance économique autrement plus enviable que la récession dans lequel le Pérou était entré lors de son premier mandat, qui devrait être inauguré cette année (mise en service: 11juillet). Selon le site spécialisé treneando.com, le viaduc sur lequel circulera le métro de Lima fera à terme 33km et serait ainsi le plus long du monde. Dans un premier temps, l’opérateur peruano-argentin en charge de l’exploitation gérera un parc de trains livrés dans les années 80 par l’italien Ansaldo Breda auquel viendront s’ajouter, à partir de fin 2012, 19 rames fabriquées en Europe par Alstom, vainqueur d’un appel d’offre de 130 millions d’euros.

Tren electrico, Avenida Aviación
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Tren electrico, Ovalo Higuereta
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Retour vers le futur

Je suis de nouveau à Lima depuis lundi 2 mai à poursuivre mon souhait de m’établir ici quelques temps au travers d’une situation professionnelle stable. Mon principal soucis quotidien est donc de réussir à décrocher un poste dans une entreprise prête à m’accompagner dans une démarche d’obtention de visa de travail, ce qui ne sera pas une mince affaire. Je loge actuellement dans une famille qui loue 3 chambres à des étrangers de passage, l’ambiance est plus calme qu’à la Casa roja ce qui me convient trés bien. Je suis dans le district de Surco, proche de l’ovalo Higuereta. Le trafic dans les grandes artères a, selon les dires, considérablement augmenté et le klaxon est presque utilisé aussi souvent que le levier de vitesses. Et même si je vis dans une rue calme, on l’entend jusqu’ici.

Une place au bout de ma rue, paroisse Cristo Salvador
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Ma rue
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Rénovation

Je n’ai plus rien écrit sur ce blog depuis juin 2009, honte sur moi !
Je reviens avec un blog nouvelle version (passage à Dotclear 2, il était temps) entièrement bilingue: fini donc les posts à rallonge alternant l’usage des 2 langues et bienvenu dans un monde de clarté.
J’attends vos remarques sur cette nouvelle mouture et si vous trouvez quelque chose qui bug, n’hésitez pas à le signaler.

Lire la suite...

Bonne année 2009!

Pas de news de ma part depuis quelques temps: toutes mes excuses! J’ai toujours vécu mon blog au feeling sans jamais me forcer et dernièrement je n’avais pas l’envie. Depuis la dernière actualisation, j’ai terminé ma période d’essai et suis maintenant confirmé dans mon poste; ce qui m’a permis d’envisager l’achat de ma premiére voiture: une puissante Citroën Saxo 1.5d et la location depuis 2 mois d’un appartement dans une rue trés calme avec un petit jardin. Je n’ai d’ailleurs toujours pas terminé de l’aménager et j’ai encore les traces sur les mains des montages au tournevis de mes meubles en kit... et ce n’est pas fini!
La vie libre commence: heureux de goûter à la tranquilité de mon chez moi mais heureux aussi quand j’ai l’opportunité de bouger pour visiter mes amis: j’éspères pouvoir réaliser quelques voyages européens, de fin de semaine, notamment aux Pays-bas et en Allemagne; et peut être pourquoi pas le Pérou entre juillet et aôut ? L’une de mes petites expéditions du coté de Besançon m’a permis de visiter en mai la Foire Comtoise qui avait cette année le Pérou comme invité d’honneur. Outre le plaisir de trinquer avec Guillaume autour d’une Cusqueña, j’ai faire le plein de produits introuvable ailleurs: rocoto, confiture de Guanabana, confiture de Cocona, mate et surtout de l’aji limo congelé: je peux maintenant faire un ceviche beaucoup plus proche de l’original.
Pour info, le Pérou était l’invité d’honneur à Bourges aussi, mais là ils avaient réalisé une exposition qui d’aprés la vidéo m’a l’air intéressante: http://centrefrance.kewego.fr/video/iLyROoafM41n.html . A Nancy, c’était l’Egypte, à Troyes l’Inde, à Metz ce sera la Chine: ça manque sérieusement d’originalité mais je suppose que par logique économique; ce sont des choix populistes, plus qu’humanistes.

Silence, l'aji pousse

Aji amarillo, semences péruviennes

Un an de patience et d’attentions pour pouvoir prochainement cueillir le fruit de mes efforts.

Nueva etapa

Une nouvelle étape a été enfin franchi dans ma vie puisque mes recherches ont enfin abouti et que j’ai commencé le mois dernier comme commercial dans une entreprise du secteur événementiel. Un métier complexe mais plein d’intérêt me reste à assimiler. Je suis basé sur Nancy, ville qui m’a vu naître et grandir: point commun avec le Pérou... ses couleurs: le rouge et le blanc. Pour le reste, c’est une toute autre ambiance.
Toutes mes excuses pour le silence radio de cette dernière année, je tenterais d’actualiser mon blog plus régulièrement et si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à déposer réclamation par le biais des commentaires.  ;-)

Du tout grand... SKA !!!


Streetlight manifesto, Strasbourg (La Laiterie), Le 16/01/2008

Petite photo souvenir de mon concert d’hier où j’avais fait un saut sur Strasbourg pour voir l’un de mes groupes favoris: Streetlight manifesto. Malgré un set un peu court, le spectacle était au rendez-vous; Reel Big Fish qui passait dérrière a montré qu’il était aussi un gros groupe de scène (j’accroche moins mais c’est trés bonne ambiance). Ca n’intéressera que trés peu de lecteurs mais aprés discussion sur le stand de merch de Streetlight, j’ai appris que ’Bandits of the accoustic revolution’ (side-project accoustique) pourrait revoir le jour dans le futur... je croises les doigts trés fort !

Un échantillon de Streetlight en concert (pas le même, un autre):
http://www.youtube.com/watch?v=MiViZzaHzBE

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